Le premier sport automobile que j’ai vu, c’était une course de stock-cars (banger racing). La deuxième fois, j’y participais moi-même, sur l’ovale de Clearways à Brands Hatch. J’ai couru en stock-car pendant six ans, avec à la clé un titre de champion national.

J’ai grandi dans une ferme, où j’avais toujours des champs à disposition pour conduire des tracteurs ou une vieille voiture. Glisser de côté est vite devenu une seconde nature.

Après quelques années sans courir, le manque s’est fait sentir. En 1982, j’ai acheté une voiture de course Clubmans et, dès ma première saison, j’ai remporté le championnat. L’année suivante, en 1983, je suis passé directement en Formule 3 britannique. Malheureusement, un grave accident lors de la course de soutien au Grand Prix de Grande-Bretagne m’a laissé avec une commotion cérébrale et trois mois d’arrêt, mettant fin à ma saison.

En 1984, j’ai piloté en Formule Ford 2000, remportant une première et une troisième place dans deux championnats différents. Mais à cette époque, nous avions déjà deux enfants, et les finances ne permettaient plus de continuer à ce niveau.

Quelques années plus tard, je suis revenu à la compétition, d’abord au volant d’une Lotus Elan, puis d’une Rover 216 GTi, avec quelques retours ponctuels en Clubmans, jusqu’à mettre un terme à ma carrière en 1997.

Mon père a toujours pensé que c’est lui qui m’avait transmis le virus de la course… jusqu’à ce que ma mère révèle que l’un de ses cousins courait en Amérique : Gordon Johncock, double vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis.

Pour moi, la course automobile authentique, c’est soit le karting, soit les monoplaces. Je ne vois aucun intérêt à ralentir une voiture en lui ajoutant une place passager. À mes yeux, les vraies voitures de course, ce sont les F1, F2, F3, FF2000 et FF1600.

En dehors de la F1, je ne vais presque jamais voir de courses : je trouve cela trop frustrant de rester spectateur. Mais j’avais fait une exception pour retrouver mon cher ami Clive Wood à Brands Hatch. À l’époque, j’étais très investi dans les contre-la-montre à vélo, mais l’appel de la course auto a été trop fort. En quelques mois, j’avais acheté ma première F2.

J’ai échangé cette voiture contre ma première Formule 2, une Ralt RT1.
La première fois que je l’ai vue, c’était à Pau, où notre équipe l’avait emmenée pour que je puisse courir. On m’a fabriqué un siège à la hâte dans le paddock, et c’est ainsi que tout a commencé. La voiture était incroyablement facile à piloter — je l’ai adorée dès les premiers tours de roue.

Cette March 73B-09 est apparue pour la première fois en Amérique du Nord, dans le cadre du championnat de Formule Atlantic.
En 2008, Mike Finch (Austin, Texas) a revendu la voiture au Royaume-Uni. Elle a alors été achetée par Terry et Greg Caton, qui l’ont restaurée et pilotée eux-mêmes avant de la vendre à David et Marc Mercer. Ces derniers l’ont engagée en compétition au Royaume-Uni lors des saisons 2017 et 2018, puis l’ont échangée avec moi en 2022 contre ma Formule 2 Ralt RT1.